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xoxo-Cassy-xoxo

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Création : 27/08/2019 à 07:24 Mise à jour : 17/06/2020 à 10:12

Un petit coin d'enfer.

Bienvenue sur mon blog !

Ici je parle de tueurs en série. Parce que je suis un peu morbide et glauque sur les bords mdr.

N'hésite pas à kiffer et à commenter.

Bonne visite !

PS : mes habillages viennent de https://habillages-tous-blogs.skyrock.com/.

Richard Case

Richard Trenton Chase (23 mai 1950 – 26 décembre 1980) est un tueur en série américain qui tua six personnes en Californie. Il était surnommé le « Vampire de Sacramento » car il buvait le sang de ses victimes et se livrait à des actes de cannibalisme.

Chase se décrit comme ayant été abusé par sa mère. Dès l'âge de 10 ans, il montrait les symptômes de la triade Macdonald (triade de la sociopathie) : énurésie nocturne, pyromanie et cruauté envers des animaux. Ces allégations furent cependant remises en cause plus tard. Durant son adolescence, il était alcoolique et toxicomane. Il souffrait aussi de troubles de l'érection, dus à « des problèmes psychologiques causés par une colère refoulée », selon son thérapeute à cette époque.

Chase développa une hypocondrie en grandissant. Il se plaignait souvent que son c½ur « s'arrêtait de battre » et que « quelqu'un lui avait volé ses artères pulmonaires ». Il se serait aussi souvent mis des oranges sur la tête, croyant que la vitamine C serait absorbée par son cerveau par diffusion. Il croyait aussi que ses os crâniens s'étaient séparés et qu'ils bougeaient autour de sa tête, il se rasait donc la tête pour pouvoir en observer les mouvements. Après avoir quitté la maison de sa mère, croyant qu'elle voulait l'empoisonner, Chase loua un appartement avec des amis. Dès qu'il y emménagea, il condamna la porte de sa chambre et fit une « sortie de secours » dans le mur de ses toilettes afin que « personne ne puisse s'approcher sans être repéré ». Ses colocataires se plaignaient qu'il était constamment sous les effets de marijuana, de LSD et d'alcool. Chase se serait aussi souvent baladé nu dans l'appartement, même lorsqu'il y avait du monde. Ses colocataires demandèrent qu'il parte. Il refusa, c'est donc ses colocataires qui s'en allèrent.

Une fois seul dans l'appartement, il commença à capturer, tuer et éventrer toutes sortes d'animaux. Il les aurait ensuite dévorés crus, mélangeant parfois les organes crus avec du Coca-Cola avant de boire le mélange comme un milkshake. Chase croyait que cela évitait que son c½ur ne s'atrophie.

En 1975, Chase fut placé contre son gré dans un institut psychiatrique après qu'il se fut empoisonné le sang. Il s'était injecté du sang de lapin dans les veines. Il partageait souvent ses théories fantaisistes sur les tueries de lapin avec l'équipe médicale. Une fois, il fut retrouvé avec du sang autour de la bouche. Chase dit « je me suis coupé en me rasant », mais l'hôpital découvrit qu'il avait bu du sang d'oiseaux. Il avait jeté les corps des oiseaux par la fenêtre. L'équipe médicale commença à l'appeler « Dracula ». Il y avait des discussions pour savoir si Chase était schizophrène ou si sa consommation de drogue avait entraîné une psychose.

Après avoir subi une batterie de traitements à base de psychotropes, Chase fut considéré ne plus être un danger pour la société. Il fut relâché en 1976 et confié à sa mère. Sa mère décida toute seule qu'il n'avait plus besoin de son traitement anti-psychotique, partant du principe que cela avait fait de son fils « un zombie ». Elle le sevra et le ramena dans son appartement. Plus tard, les investigations révélèrent que courant 1977 Chase fut stoppé par un Natif dans la réserve du lac Tahoe, puis arrêté. Il conduisait un camion contenant des armes et un seau de sang et portait un maillot imbibé de sang. Il réussit à le persuader qu'il y avait un malentendu et que cela provenait d'un animal qu'il avait chassé. Aucune charge ne fut retenue.

Le 29 décembre 1977, Chase tua sa première victime, Ambrose Griffin, ingénieur de 51 ans et père de deux enfants. Après la fusillade, un des fils de Griffin déclara avoir vu un voisin rôder avec une carabine de calibre .22. L'arme du voisin fut saisie mais l'analyse balistique démontra que ce n'était pas l'arme du meurtre. Le 11 janvier 1978, Chase demanda une cigarette à sa voisine avant de l'obliger à lui donner le paquet entier. Deux semaines plus tard, il essaya d'entrer dans la maison d'une autre femme mais renonça, les portes étant fermées. Chase déclara plus tard aux enquêteurs qu'il considérait qu'une porte fermée signifiait qu'il n'était pas invité et qu'une porte ouverte était un signe de bienvenue. Plus tard, un couple le poursuivit car il leur avait volé des biens et avait uriné et déféqué dans leurs lits et sur leurs vêtements.

La victime suivante de Chase était Teresa Wallin. Celle-ci fut surprise par Chase dans sa maison alors qu'elle était enceinte de trois mois. Chase lui tira dessus trois fois, ce qui lui fut fatal. Il se livra ensuite à diverses mutilations sur son cadavre, l'éventrant et découpant plusieurs organes, dont les reins qu'il alla poser sur le lit de la victime, avant de revenir avec un pot de yaourt pour mieux boire son sang, et déféquer finalement dans sa bouche. Le 23 janvier 1978, deux jours après avoir tué Teresa Wallin, Chase acheta deux animaux à un de ses voisins. Il les tua et but leur sang. Le 27 janvier, Chase commit ses derniers meurtres. Lorsqu'il entra dans la maison d'Evelyn Miroth, 38 ans, il croisa l'ami de celle-ci, Danny Meredith, qu'il abattit avec une arme de calibre .22. Il vola le portefeuille et les clés de voiture de Meredith avant de tuer Evelyn Miroth, son fils de six ans, Jason, ainsi que le neveu de celle-ci, David âgé de 22 mois. Il se livra comme pour Teresa Wallin à des actes de nécrophilie et de cannibalisme sur le corps de Miroth. Une fillette de 6 ans qui avait rendez vous avec Jason Miroth frappa à la porte. Elle surprit alors Chase qui quitta la scène du crime en utilisant la voiture de Meredith, emportant le corps de David avec lui. La fillette appela un voisin qui alerta la police. Une fois sur place, la police s'aperçut que Chase avait laissé des empreintes parfaites de ses mains et de ses chaussures dans le sang d'Evelyn. Chase retourna à sa maison où il but le sang de David et mangea plusieurs de ses organes internes (dont le cerveau) avant de laisser le corps dans une église proche.

Lorsque les policiers pénétrèrent dans la résidence de Chase, ils s'aperçurent qu'il n'avait pas cherché à cacher ses crimes, il y avait des traces de sang tout autour de sa maison. Malgré tout, Chase continua à clamer son innocence. « Tout ce que j'ai fait c'est tuer quelques chiens ». Chase dit qu'il voulait plaider coupable pour cruauté envers des animaux. La police trouva sur place d'autres preuves qui permirent de préparer son procès. En 1979, le procès de Chase, pour six meurtres, commença. Afin d'éviter la peine de mort, la défense plaida coupable pour meurtre sans préméditation, ce qui devait conduire à une peine de prison à vie. Cette défense reposait sur la maladie mentale de Chase, le manque de planification des crimes, ce qui constitue une preuve de la non-préméditation. Le 8 mai, le jury déclara Chase coupable de six meurtres avec préméditation lors d'un procès très médiatisé. Chase fut condamné à mort par chambre à gaz. Ils rejetèrent l'argument disant qu'il n'était pas coupable à cause de sa folie. Les compagnons de détention de Chase, dont plusieurs membres de gang, sachant qu'il avait d'étranges comportements et connaissant sa nature criminelle lui firent peur et, selon les officiels de la prison, le poussaient régulièrement au suicide.

Chase accorda une série d'interviews à Robert Ressler, durant lesquels il lui confia ses peurs au sujet des nazis et des ovnis, disant qu'il était obligé de tuer pour survivre et que n'importe qui aurait fait de même. Il demanda à Ressler qu'il lui donne accès à un radar afin qu'ils puisse intercepter les ovnis des nazis, voulant qu'il les arrête et les inculpe des meurtres. Il lui remit une grosse quantité de macaronis au gratin qu'il avait amassés dans ses poches, croyant que les officiels de la prison travaillaient en collaboration avec les nazis et essayait de le tuer en empoisonnant sa nourriture. Les critiques dirent que Chase faisait cela pour s'attirer la sympathie du public afin que sa maladie mentale soit prise en compte lors du procès en appel et ainsi éviter la peine de mort. Le 26 décembre 1980, un garde retrouva Chase dans son lit ne respirant plus. L'autopsie conclut qu'il s'était suicidé en faisant une overdose d'antidépresseurs qu'il avait amassés pendant les semaines précédentes.
Tags : Richard Case, Tueur en série, Texte
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#Posté le mercredi 17 juin 2020 10:12

Le syndrome de Cotard

Peu de gens connaissent l'existence du syndrome de Cotard. La littérature scientifique a pourtant répertorié plus de 200 cas de cette maladie depuis qu'elle a été décrite en 1880 par le neurologue français Jules Cotard.

Il s'agit d'une pathologie psychiatrique rare qui apparaît souvent au cours de syndromes dépressifs graves, également appelés syndromes mélancoliques. Le syndrome de Cotard est décrit comme un « délire des négations » qui pousse le patient à croire que son corps est dépourvu d'organes et qu'il est immortel ou qu'il est déjà mort.

Jusqu'à ce jour, les experts ignorent l'origine de cette maladie. Ils privilégient la piste d'un dysfonctionnement au niveau du gyrus fusiforme du cerveau, mais cela reste encore à vérifier.

Au moment où Jules Cotard a découvert cette pathologie, il a présenté à la communauté scientifique le cas d'une femme de 43 ans qui pensait être dépourvue de tous ces organes. Au départ, il pensait qu'il s'agissait d'une simple dépression, mais c'était bien plus que cela. En creusant, des scientifiques ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait plutôt d'un « délire nihiliste » qui pousse le malade à mettre en doute sa propre existence.

Les symptômes de cette maladie sont peu communs. Les médecins ont noté chez certains patients une négation du monde, une perte de la vision mentale, un sentiment d'immortalité, des troubles anxieux dépressifs, des préoccupations hypocondriaques ou encore des idées suicidaires. Certains malades se laissaient même dépérir en refusant de manger, croyant qu'ils n'en avaient pas besoin.

Le plus étonnant avec le syndrome de Cotard, c'est qu'une partie des patients qui en souffrent croient que leurs organes internes pourrissent dans leur corps. Certains d'entre eux pensent être déjà morts et sont convaincus d'être des « morts-vivants. »

D'après les experts, il existerait trois groupes différents du syndrome de Cotard. Les symptômes du premier groupe seraient similaires à ceux de la dépression psychotique. On retrouve ensuite le Cotard de type 1. Les personnes qui en souffrent présentent le syndrome de Cotard et des délires nihiliste. Le Cotard de type 2, quant à lui, est accompagné de troubles anxieux, d'une dépression et de délires auditifs.

Ce syndrome aurait touché des personnes connues comme le chanteur Per Yngve Ohlin, du groupe Mayhem, ou encore le tueur en série Richard Chase.
Tags : Syndrome de Cotard, Article de journal, Texte
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#Posté le mercredi 17 juin 2020 10:01

Ted Bundy

Ted Bundy

Ted Bundy, né Theodore Robert Cowell le 24 novembre 1946 à Burlington et mort le 24 janvier 1989 à Starke, en Floride, est un tueur en série américain. Il a agressé et assassiné de nombreuses jeunes femmes et filles durant les années 1970, et peut-être avant. En plus d'enlever et violer ses victimes, il a pratiqué des actes nécrophiles sur leur dépouille. En prison, après plus d'une décennie à nier les faits et peu de temps avant son exécution, il a admis avoir commis trente homicides dans sept États différents entre les années 1974 et 1978. Le nombre de victimes demeure inconnu, mais pourrait être beaucoup plus élevé.

Aux yeux de ses jeunes victimes féminines, Bundy apparaît comme un homme de belle apparence et charismatique, traits utilisés pour gagner leur confiance. De manière générale, il approche ses victimes dans des lieux publics, feignant une blessure ou un handicap, ou en se faisant passer pour une figure d'autorité, avant de les intimider et de les agresser dans un endroit plus isolé. Parfois, il a revisité ses scènes de crime pour y commettre des actes sexuels avec les corps en décomposition jusqu'à ce que la putréfaction et la destruction par les animaux sauvages rendent toute pratique impossible. Il a décapité au moins douze de ses victimes et gardé quelques-unes des têtes tranchées dans son appartement pour une certaine période de temps en guise de souvenir. À de rares occasions, il s'est introduit par effraction dans la maison de ses victimes au milieu de la nuit et les a tuées à coups de matraque durant leur sommeil.

Initialement incarcéré en Utah en 1975 sur des charges d'enlèvement qualifié et de tentatives d'agression criminelle, Ted Bundy est devenu suspect pour un nombre grandissant d'homicides non résolus dans plusieurs États américains. Accusé de meurtres au Colorado, il a organisé et réussi deux évasions spectaculaires. Capturé en Floride en 1978, il a reçu trois sentences de mort à deux procès différents pour les homicides en Floride. Ted Bundy est mort sur la chaise électrique à la prison Raiford à Starke en Floride le 24 janvier 1989.

La biographe Ann Rule le décrit comme « un sociopathe sadique qui prenait plaisir dans la douleur d'autres êtres humains et le contrôle qu'il avait sur ses victimes, jusqu'à leur mort, et même après ». Un jour il se déclara « le plus grand fils de pute sans c½ur que t'auras jamais rencontré », ce à quoi l'avocate Polly Nelson, membre de l'équipe s'occupant de sa défense, a consenti : « [Il] était la définition même d'un démon sans c½ur...il était l'incarnation du diable ».

Bundy est né Theodore Robert Cowell au Elizabeth Lund Home for Unwed Mothers (maintenant le Lund Family Center) à Burlington dans l'État du Vermont le 24 novembre 1946 de Eleanor Louise Cowell (connue sous le prénom de Louise la majeure partie de sa vie). L'identité de son père n'a jamais été déterminée avec certitude. Son certificat de naissance assigne la paternité à Lloyd Marshall, un vendeur et vétéran de l'US Air Force mais Louise affirma plus tard avoir été séduite par « un marin » dont le nom était peut-être Jack Worthington. Sa famille évoqua des soupçons selon lesquels le père aurait pu être Samuel Cowell, le père de Louise, qui était violent et abusif.

Pendant les trois premières années de sa vie, Bundy vécut à Philadelphie, dans la maison de ses grands-parents maternels, Samuel et Eleanor Cowell, qui l'ont élevé comme leur fils afin d'éviter le stigmate social qui accompagnait les naissances illégitimes à cette époque. La famille, les amis, et même le jeune Ted se sont fait dire que ses grands-parents étaient ses parents et que sa mère était sa s½ur aînée. Bundy mentionna à une petite amie qu'un cousin lui avait montré une copie de son certificat de naissance après l'avoir traité de « bâtard », mais dit aux biographes Stephen Michaud et Hugh Aynesworth qu'il avait trouvé le certificat. La biographe et écrivaine Ann Rule, qui connaissait Bundy personnellement, croit qu'il a retracé son acte de naissance original au Vermont, en 1969. Bundy exprima une ranc½ur envers sa mère tout au long de sa vie pour lui avoir menti à propos de ses véritables parents et de l'avoir laissé le découvrir par lui-même.

Alors que Bundy parla en bien de ses grands-parents dans quelques entrevues, et dit à Ann Rule qu'il « s'identifiait », « respectait » et « s'accrochait » à son grand-père, Ted et d'autres membres de la famille dirent à des avocats, en 1987, que Samuel Cowell était une brute tyrannique et un sectaire qui haïssait les Noirs, les Italiens, les catholiques et les juifs en plus de battre sa femme et le chien de la famille, ainsi que de lancer les chats du voisinage par leur queue. Un jour il poussa même Julia, la s½ur cadette de Louise, dans l'escalier pour s'être réveillée trop tard. Parfois, il s'adressait tout haut à des présences invisibles. Au moins une fois, Samuel Cowell entra dans une rage violente lorsque la question de la paternité de Ted fut soulevée. Bundy décrivait sa grand-mère comme étant une femme timide et obéissante qui, périodiquement, se soumettait à de l'électroconvulsivothérapie pour cause de dépression et d'agoraphobie vers la fin de sa vie. Ted montrait, à l'occasion, un comportement troublant et même en jeune âge, Julia se souvint s'être réveillée un jour après une sieste, entourée de couteaux de la cuisine des Cowell ; son neveu de trois ans était debout près du lit, souriant.

En 1950, Louise changea son nom de famille de Cowell à Nelson, enleva son premier nom, Eleanor, et, à la demande urgente de nombreux membres de la famille, quitta Philadelphie avec son fils pour aller vivre avec les cousins Alan et Jane Scott à Tacoma, Washington. En 1951, Louise rencontra Johnny Culpepper Bundy, un cuisinier d'hôpital, à une soirée pour adultes célibataires à l'église First Methodist de Tacoma. Ils se marièrent plus tard cette année-là et Johnny Bundy adopta légalement Ted. Johnny et Louise eurent quatre enfants et bien que Johnny Bundy ait essayé d'inclure son beau-fils lors de sorties de camping ou d'autres activités en famille, Ted demeurait distant. Il se plaignit plus tard à sa petite amie, affirmant que Johnny n'était pas son vrai père, qu'il « n'était pas très intelligent » et qu'il « ne gagnait pas beaucoup d'argent ».

Les souvenirs de Tacoma chez Ted Bundy varient d'un biographe à un autre : à Michaud et Aynesworth, il racontait vagabonder dans le voisinage, fouillant dans les poubelles à la recherche de photos de femmes nues. À Polly Nelson, il disait parcourir des magazines de détective, des romans criminels et des documentaires sur des crimes authentiques à la recherche d'histoires impliquant de la violence sexuelle, particulièrement lorsqu'illustrées de photos de personnes décédées ou de corps mutilés. Toutefois, dans une lettre à Rule, il affirma qu'il n'avait « jamais, jamais lu de magazines de faits de détective et qu'il frissonnait à l'idée » que quelqu'un le ferait. À Michaud, il affirma consommer de grandes quantités d'alcool et qu'il « sondait » la communauté, tard la nuit, à la recherche de fenêtres sans rideau où il pouvait observer des femmes se déshabiller ou n'importe quoi d'autre qu'il aurait pu voir.

Les descriptions de sa vie sociale varient également : il dit à Michaud et Aynsworth qu'il choisit d'être seul à l'adolescence parce qu'il était incapable de comprendre les relations interpersonnelles. Bien qu'il maintînt une façade d'activité sociale à l'école, il affirma qu'il ne sentait pas naturellement comment il pouvait se lier d'amitié. « Je ne savais pas ce qui faisait que les gens voulaient être amis ». « Je ne savais pas ce qui sous-tendait aux interactions sociales ». Cependant, les amis de Bundy du Woodrow Wilson High School à Tacoma dirent à Rule qu'il y était « bien connu et apprécié », qu'il était « un poisson de taille moyenne dans un grand aquarium ».

Son seul passe-temps significatif était le ski, qu'il pratiquait avec enthousiasme en utilisant de l'équipement volé et des billets falsifiés. Durant le secondaire, il fut arrêté au moins à deux reprises sur des soupçons de cambriolage et de vol d'auto. Lorsqu'il atteignit 18 ans, les détails de ces incidents furent rayés de son dossier, comme à l'habitude dans l'État de Washington et dans la plupart des autres États américains.

À la fin de ses études secondaires en 1965, Bundy passe une année à l'université de Puget Sound (UPS) avant de changer pour l'université de Washington (UW) en 1966 pour étudier le chinois. En 1967, il développe une relation avec une autre étudiante de l'UW qui est identifiée dans les biographies de Bundy par plusieurs pseudonymes, le plus commun étant Stephanie Brooks. Au début de l'année 1968, il quitte l'université et occupe une série d'emplois au salaire minimum. Cette même année, il est également bénévole au bureau de Seattle de la campagne présidentielle de Nelson Rockefeller et, en août, il est présent à la convention nationale du Parti Républicain à Miami en tant que délégué de Rockefeller. Peu de temps après, Stephanie Brooks met fin à leur relation et retourne au domicile familial en Californie, frustrée par ce qu'elle décrit comme étant l'immaturité et le manque d'ambition de Bundy. La psychiatre Dorothy Lewis décrira plus tard cette crise comme « ... probablement un moment décisif de son développement. ». Dévasté par le rejet de Stephanie, Bundy se rend au Colorado et plus à l'est, rendant visite à des parents dans l'Arkansas et à Philadelphie, et s'inscrit pour un semestre à l'université Temple. C'est à ce moment, au début de 1969, que Bundy, selon ce qu'en croit Rule, se rend au bureau des actes de naissance à Burlington et qu'il obtient confirmation de l'identité de ses vrais parents.

De retour dans l'État de Washington à l'automne 1969, il rencontre Elizabeth Kloepfer (identifiée dans la littérature de Bundy comme Meg Anders, Beth Archer ou Liz Kendall), une femme divorcée d'Ogden, dans l'Utah, qui travaille comme secrétaire à l'école de médecine de l'université de Washington. Leur relation houleuse se poursuivra bien après son incarcération initiale dans l'Utah en 1976. À la mi-1970, maintenant concentré et orienté vers un but, il s'inscrit à l'UW, cette fois à la majeure en psychologie. Il devient un étudiant méritant, bien vu de ses professeurs. En 1971, il accepte un emploi au service d'assistance suicide dans un centre de crise à Seattle. Là, il rencontre et travaille avec Ann Rule, une ancienne policière et aspirante écrivain qui deviendra plus tard l'auteur d'une des biographies les plus fouillées de Ted Bundy, The Stranger Beside Me. Rule ne voit rien de troublant dans la personnalité de Bundy à ce moment, le décrivant comme étant « gentil, attentionné et empathique ».

Après avoir obtenu un diplôme de l'UW en 197248, Bundy se joint à la campagne de réélection de Daniel J. Evans. Étudiant à l'université, il suit comme son ombre l'adversaire de Evans, l'ancien gouverneur Albert Rosellini, enregistrant son discours d'inauguration de campagne pour analyse par l'équipe de Evans50. Après la réélection de Evans, il est engagé comme assistant de Ross Davis, président du Parti Républicain de l'État de Washington. Davis a une bonne opinion de Bundy, le décrivant comme étant « intelligent, agressif... et un croyant dans le système ». Au début de 1973, malgré des résultats médiocres au test d'admission, Bundy est accepté à la faculté de droit de l'UPS et de l'Université de l'Utah, grâce aux lettres de recommandation de Evans, Davis et plusieurs professeurs de psychologie de l'UW.

Durant une excursion en Californie, lors d'engagements professionnels avec le Parti Républicain durant l'été 1973, Bundy reprend contact avec son ex-petite amie, Brooks, qui s'émerveille devant sa transformation en jeune homme professionnel sérieux et dédié, apparemment à la veille d'une carrière distinguée en droit et en politique. Il continue également à fréquenter Kloepfer ; aucune des deux femmes n'est au courant de l'existence de l'autre. À l'automne 1973, Bundy s'inscrit à la faculté de droit de l'UPS et continue à courtiser Brooks, qui s'est envolée à plusieurs reprises à Seattle pour vivre avec lui. Ils évoquent le mariage ; il la présente un jour à Davis comme étant sa fiancée. Au mois de janvier 1974, en revanche, il rompt subitement tout contact avec Brooks ; les appels téléphoniques et les lettres de cette dernière sont retournés. Réussissant à le joindre par téléphone un mois plus tard, Stephanie Brooks demande pourquoi Bundy a mis fin à leur relation sans explication. Sur un ton monotone et calme, il répond « Stephanie, je n'ai aucune idée de ce que tu veux dire... » et raccroche. Elle n'entendra plus jamais parler de lui. Plus tard, il explique que « je voulais seulement me prouver à moi-même que j'aurais pu l'épouser ». Cette rupture avec Stephanie sera un tournant dans sa vie. À peu près au même moment, Bundy commence à ne plus suivre ses cours à la faculté de droit et il cesse complètement d'y assister au mois d'avril, alors que des jeunes femmes commencent à disparaître dans le Nord-Ouest des États-Unis.

ll n'y a pas de consensus quant à la question de où et quand Bundy a commencé à tuer des femmes. Il a raconté des histoires différentes à différentes personnes, et il a refusé de divulguer les spécificités de ses premiers crimes, même lorsqu'il s'est confessé et a admis une douzaine de meurtres s'étant produits plus tard — détails sordides à l'appui — durant les jours précédant son exécution. Il a dit à Nelson que sa première tentative d'enlèvement datait de 1969 à Ocean City dans le New Jersey, mais qu'il n'avait tué personne avant 1971, à Seattle. Pourtant il a dit au psychologue Art Norman qu'il a tué deux femmes à Atlantic City, dans le New Jersey, en 1969, alors qu'il visitait de la famille à Philadelphie. Au détective en homicides Robert D. Keppel, il fait allusion à un meurtre à Seattle en 1972 et à un autre en 1973 impliquant un autostoppeur près de Tumwater, État de Washington, mais refuse d'entrer dans les détails. La chanteuse Debbie Harry affirme lui avoir échappé pendant l'été 1972. Rule et Keppel croient tous les deux que Ted Bundy a probablement commencé à tuer à l'adolescence. Des preuves circonstancielles suggèrent qu'il aurait enlevé et tué Ann Marie Burr, âgée de 8 ans, de Tacoma, en 1961, alors qu'il est âgé de 14 ans, mais Bundy a nié ces allégations à plusieurs reprises. Ses premiers homicides documentés sont commis en 1974, à l'âge de 27 ans. Pendant ce temps, il a (de son propre aveu) acquis la maîtrise des aptitudes dont il a besoin — avant que n'apparaissent les techniques d'empreintes génétiques — afin de ne laisser qu'un minimum de preuves incriminantes sur les scènes de crime.
Peu de temps après minuit, le 4 janvier 1974 — à peu près au même moment où il met fin à sa relation avec Brooks — Bundy entre dans la chambre en sous-sol de Joni Lenz (pseudonyme, 18 ans, danseuse et étudiante à l'UW). Après l'avoir frappée à la tête avec un tuyau en métal provenant de la base de son lit, il l'agresse sexuellement avec un spéculum, provoquant d'importantes blessures internes. Elle demeure inconsciente pendant dix jours, mais survit avec des lésions permanentes au cerveau. Un mois plus tard, de nouveau tard dans la nuit, Bundy entre par effraction dans la chambre de Lynda Ann Healy75, une étudiante de premier cycle à l'UW, qui, le matin à la radio, annonce les rapports météorologiques pour les skieurs. Il la bat jusqu'à ce qu'elle soit inconsciente, l'habille avec un jeans, une blouse blanche et des bottes et la transporte ailleurs.

Des étudiantes continuent de disparaître au rythme d'environ une par mois. Au mois de mars, Donna Gail Manson, une étudiante de 19 ans au Collège Evergreen State à Olympia dans l'État de Washington, situé à environ 95 kilomètres au sud-ouest de Seattle, quitte son dortoir pour se rendre à un concert de jazz sur le campus, mais n'en revient jamais. En avril, Susan Elaine Rancourt75 disparaît alors qu'elle se rend à un film après une rencontre en soirée avec son conseiller à l'université Central Washington à Ellensburg, à 175 kmau sud-est de Seattle. Deux étudiantes à Central Washington se rendent au poste de police plus tard pour rapporter deux rencontres — une la journée de la disparition de Rancourt et l'autre, trois jours auparavant — avec un homme qui porte un bras en écharpe et qui demande de l'aide afin de transporter une pile de livres à sa Volkswagen Coccinelle de couleur brune ou beige. Le 6 mai, Roberta Kathleen Parks quitte son dortoir à l'Université Oregon State à Corvallis dans l'État de l'Oregon, à 415 km au sud de Seattle, pour aller prendre un café avec des amis au Student Union Building. On ne la reverra plus jamais.

Les détectives de l'unité des crimes contre la personne du département de police de Seattle deviennent de plus en plus inquiets. Il n'y a pas de preuve physique significative, et les femmes disparues ont peu de choses en commun, mis à part le fait qu'elles sont jeunes, attirantes et toutes des étudiantes universitaires d'apparence européenne aux cheveux longs séparés par le milieu84. Le 1er juin, Branda Carol Ball, 22 ans, disparaît après avoir quitté la Flame Tavern à Burien, État de Washington, près de l'aéroport international de Seattle-Tacoma. On la voit pour la dernière fois en train de discuter dans un parking avec un homme aux cheveux bruns avec le bras en écharpe. Aux petites heures du matin du 11 juin, Georgeann Hawkins disparaît alors qu'elle marche le long d'une allée bien éclairée entre la résidence de dortoirs de son petit ami et sa maison de l'association étudiante. Le matin suivant, trois détectives en homicide de Seattle et un criminaliste passent au peigne fin l'allée entière sur les genoux, ne trouvant rien. Après que la disparition de Hawkins est rendue publique, des témoins rapportent avoir vu un homme cette nuit-là dans l'allée derrière un dortoir tout près. L'homme avait des béquilles, portait un plâtre à la jambe et avait de la difficulté à transporter une mallette87. Une femme a raconté que l'homme lui a demandé de l'aide pour apporter la mallette à sa voiture, une Volkswagen Coccinelle de couleur brun pâle.
Durant cette période, Bundy travaillait au ministère des Services d'urgence de l'État de Washington (DES) à Olympia – une agence gouvernementale impliquée dans la recherche des femmes disparues. Là, il y rencontre et fréquente Carole Ann Boone, une mère de deux enfants, divorcée à deux reprises et qui, six ans plus tard, jouera un rôle important dans la phase finale de sa vie.

Le signalement des six femmes disparues et de l'attaque brutale de Lenz apparaissent dans les journaux ainsi qu'à la télévision à travers les États de Washington et de l'Oregon90. La peur se répand au sein de la population ; les jeunes femmes abandonnent rapidement l'autostop91. Alors que la pression monte dans les agences judiciaires, le manque de preuve physique entrave leur travail. La police ne peut pas révéler le peu d'informations qu'elle détient aux journalistes, par peur de compromettre l'enquête. Plus de similarités entre les victimes sont tout de même notées : toutes les disparitions surviennent la nuit, habituellement près d'un site de construction en cours, moins d'une semaine avant les examens de mi-session ou de fin d'année ; toutes les victimes portent des pantalons noirs ou des jeans bleus. De plus, sur la plupart des scènes de crime se trouve un homme portant un plâtre ou une écharpe conduisant une coccinelle de marque Volkswagen de couleur brun pâle ou beige.
La série de meurtres de la côte Nord-Ouest culmine le 14 juillet avec la disparition de deux femmes en plein jour sur une plage bondée au Lake Sammamish State Park à Issaquah dans l'État de Washington, à environ 30 km à l'est de Seattle. Cinq témoins féminins ont décrit un beau jeune homme portant un ensemble de tennis blanc avec le bras gauche en écharpe et parlant avec un léger accent, peut-être canadien ou britannique. Se présentant sous le nom de « Ted », il leur demande de l'aide pour sortir un bateau à voile de sa voiture, une Coccinelle Volkswagen de couleur beige ou bronze. Quatre ont refusé et une l'accompagne jusqu'à sa voiture mais, voyant qu'il n'y a pas de bateau, s'enfuit en courant. Trois autres témoins l'ont vu approcher Janice Anne Ott, 23 ans, un agent de probation au King County Juvenile Court, avec l'histoire du bateau à voile, et l'ont vu quitter la plage en sa compagnie. Environ quatre heures plus tard, Denise Naslund, une jeune femme de 18 ans qui étudie pour devenir programmeuse informatique, quitte un pique-nique pour se rendre aux toilettes et n'est jamais revenue95. Bundy dira plus tard à Stephen Michaud qu'Ott était toujours vivante lorsqu'il est revenu avec Naslund – et qu'il força l'une d'entre elles à regarder pendant qu'il assassinait l'autre — une affirmation qu'il a rétractée à la veille de son exécution.

La police de King County, détenant une description détaillée du suspect et de sa voiture (ainsi que son prénom : Ted), poste des prospectus à travers Seattle. Un portrait-robot est diffusé dans les journaux régionaux et par les stations de télévision locales. Elizabeth Kloepfer, Ann Rule, l'un de ses anciens collègues du DES ainsi qu'un professeur de psychologie de l'Université de Washington reconnaissent la description, le portrait ainsi que la voiture, et font donc de Ted Bundy un suspect ; mais les détectives, qui reçoivent alors jusqu'à 200 indices par jour, croient initialement qu'il est peu probable qu'un étudiant en droit d'apparence soignée et sans dossier criminel en tant qu'adulte puisse être le coupable.

Le 6 septembre, soit près de deux mois plus tard, deux chasseurs de tétras trébuchent sur les restes d'Ott et Naslund près d'une route de service à Issaquah, 3 km à l'est du Lake Sammamish State Park. Un fémur supplémentaire et plusieurs vertèbres trouvés sur le site seront plus tard identifiés par Bundy comme appartenant à Georgeann Hawkins. Six mois plus tard, les crânes et les mâchoires de Healy, Rancourt, Parks et Ball sont retrouvés à Taylor Mountain, où Bundy se promène fréquemment, juste à l'est d'Issaquah. Tous montrent d'importantes blessures provoquées par l'usage d'un instrument contondant.

En août 1974, Bundy reçoit une seconde admission à la faculté de droit de l'université de l'Utah et déménage à Salt Lake City, laissant Elizabeth Kloepfer à Seattle. Bien qu'il lui téléphone souvent, il fréquente « au moins une douzaine » d'autres femmes. Alors qu'il est en première année de droit pour la deuxième fois, « il était dévasté d'apprendre que d'autres étudiants en droit avaient quelque chose, une certaine capacité intellectuelle, qu'il n'avait pas. Il trouva les cours complètement incompréhensibles. "Ce fut une grande déception pour moi", dit-il106. » Quelque temps durant l'année, il habite en Utah. Pendant cette période, il est baptisé au sein de l'Église mormone même s'il n'est pas un participant actif aux rites et qu'il ignore la plupart des restrictions imposées par cette église. Pourtant, lorsqu'on lui demanda sa religion au moment de son arrestation, Bundy répondit « Méthodiste », soit la religion de son enfance.

Une nouvelle vague d'homicides commence le mois suivant, parmi lesquels deux dont les victimes ne sont découvertes qu'après que Bundy se confesse, peu de temps avant son exécution. Le 2 septembre, dans l'Idaho, il viole et étrangle une auto-stoppeuse non identifiée, puis retourne le jour suivant photographier et démembrer le corps. Le 2 octobre suivant, il enlève Nancy Wilcox, 16 ans, à Holladay, banlieue de Salt Lake City et l'emmène dans un bois dans le but, selon ses propres termes, de « désescalader » ses pulsions pathologiques. Son intention aurait ainsi été de la violer avant de la relâcher. Toutefois, il l'étrangle, accidentellement selon lui, en tentant de la faire taire. Ses restes sont enterrés, dit-il, quelque part près du parc national de Capitol Reef, à quelque 350 kilomètres au sud d'Holladay, mais n'ont jamais été retrouvés.

Le 18 octobre, Melissa Smith, 17 ans, fille du chef de la police de Midvale (une autre banlieue de Salt Lake City), disparaît après avoir quitté une pizzeria. Son corps nu est retrouvé tout près dans une région montagneuse, neuf jours plus tard. Son autopsie indique qu'elle a pu rester en vie jusqu'à sept jours après sa disparition. Le 31 octobre, à environ 40 kilomètres au sud de Lehi, toujours dans l'Utah, Laura Ann Aime, également âgée de 17 ans, disparaît après avoir quitté un café peu de temps après minuit. Son corps, dénudé, est retrouvé par des randonneurs non loin de l'American Fork Canyon le jour de Thanksgiving. Les femmes ont toutes deux été battues, violées et sodomisées, puis étranglées avec une paire de bas nylon. Des années plus tard, Bundy a décrit ses rituels post-mortem avec les restes de Smith et Aime, incluant le lavage de leurs cheveux et l'application de maquillage.

Durant une soirée pluvieuse de novembre à Murray, dans l'Utah, Ted Bundy aborde une opératrice téléphonique de 18 ans, Carol DaRonch, dans un centre commercial à un kilomètre du restaurant de Midvale où Melissa Smith a été vue pour la dernière fois. Il s'identifie en tant qu'« Officier Roseland » du département de police de Murray, dit à DaRonch que quelqu'un a essayé de voler son auto et lui demande de l'accompagner au poste pour remplir une plainte. Lorsque DaRonch lui mentionne qu'il conduit sur une route qui ne mène pas au poste de police, il se gare immédiatement dans l'accotement et essaye de la menotter. DaRonch se débattant, Bundy ferme par erreur les deux menottes au même poignet. DaRonch parvient à ouvrir la porte de la voiture et à prendre la fuite. Plus tard durant la soirée, Debra Kent, une lycéenne de 17 ans de Bountiful dans l'Utah, à environ 30 km de Murray, disparaît après avoir quitté une pièce de théâtre de l'école afin d'aller chercher son frère. La professeure de théâtre ainsi qu'une autre étudiante déclarent à la police qu'un « étranger » leur a demandé de l'accompagner dans le parking afin d'identifier une voiture. Une autre étudiante voit plus tard le même homme dans le fond de l'auditorium et le professeur d'art l'aperçoit encore peu de temps après la fin de la représentation. À l'extérieur de l'auditorium, les enquêteurs retrouvent une clé qui déverrouille les menottes enlevées au poignet de Carol DaRonch.

En novembre, Elizabeth Kloepfer, qui a lu au sujet de la disparition de jeunes femmes dans les villes entourant Salt Lake City, appelle la police de King County une deuxième fois. Le détective Randy Hergesheimer de la division des crimes majeurs l'interroge en détail. Pendant ce temps, Bundy a monté considérablement dans la hiérarchie des suspects de King County, mais le témoin du Lake Sammamish, considéré comme le plus fiable par les détectives, ne parvient pas à l'identifier lors d'une séance d'identification photographique. En décembre, Elizabeth Kloepfer appelle le sheriff du comté de Salt Lake et répète ses doutes. Le nom de Bundy est ajouté à leur liste de suspects, mais à ce stade, aucune preuve sérieuse ne le lie aux crimes de l'Utah.

En janvier 1975, Ted Bundy retourne à Seattle pour ses examens finaux et passe une semaine avec Elizabeth Kloepfer, qui ne lui dit pas qu'elle l'a signalé à trois occasions différentes à la police. Elle fait des plans pour lui rendre visite à Salt Lake City en août. En 1975, Bundy déplace la plupart de ses activités criminelles à l'est de sa base en Utah, au Colorado. Le 12 janvier, une infirmière de 23 ans nommée Caryn Campbell disparaît alors qu'elle marche dans un couloir bien éclairé entre l'ascenseur et sa chambre au Wildwood Inn (aujourd'hui Wildwood Lodge) à Snowmass, à 640 km au sud-est de Salt Lake City. Son corps nu est retrouvé un mois plus tard près d'une route de terre toute proche de l'hôtel . Elle a été tuée de coups à la tête provenant d'un instrument contondant qui a laissé des dépressions linéaires rainurées sur son crâne ; son corps montre également des coupures profondes causées par une arme coupante.

À une centaine de kilomètres au nord-est de Snowmass, le 15 mars, Julie Cunningham, une instructrice de ski à Vail (Colorado), disparaît alors qu'elle marche de son appartement pour aller dîner avec un ami. Bundy dit plus tard aux enquêteurs du Colorado qu'il l'a approchée en béquilles, et qu'il lui a demandé de l'aide pour rapporter ses bottes de ski à sa voiture, où il l'a frappée et menottée, puis l'a étranglée près de la ville de Rifle, à 140 km à l'ouest de Vail. Quelques semaines plus tard, il a fait un voyage de six heures à partir de Salt Lake City pour revisiter ses restes.

Denise Oliverson, 25 ans, disparaît près de la frontière entre l'État de l'Utah et du Colorado à Grand Junction, le 6 avril, alors qu'elle se rend chez ses parents à vélo ; sa bicyclette et ses sandales sont retrouvées sous un viaducprès d'un pont ferroviaire. Le 6 mai, Ted Bundy enlève Lynette Culver, 12 ans, à Pocatello dans l'Idaho, à un peu plus de 255 km au nord de Salt Lake City. Il l'amène à sa chambre d'hôtel, où il la noie, puis l'agresse sexuellement. À la mi-mai, trois collègues de Bundy du DES de l'État de Washington, dont Carole Ann Boone, lui rendent visite à Salt Lake City et restent à son appartement pour une semaine. Bundy passe une semaine à Seattle avec Elizabeth Kloepfer au début de juin et ils évoquent un mariage pour le Noël suivant. Une fois de plus, Kloepfer ne mentionne aucune de ses discussions avec la police du comté de King et le bureau du Sheriff de comté, et Bundy ne révèle ni la relation qu'il entretient avec Boone, ni sa relation simultanée avec une étudiante en droit de l'Utah, connue sous les pseudonymes de Kim Andrews137 ou Sharon Auer.

Le 28 juin, Susan Curtis disparaît du campus de l'université Brigham Young à Provo dans l'Utah, à environ 70 km au sud de Salt Lake City. Le meurtre de Curtis devient la dernière confession de Bundy, enregistrée sur cassette peu de temps avant son exécution. Les corps de Wilcox, Kent, Cunningham, Curtis et Oliverson n'ont jamais été retrouvés.

Dans l'État de Washington, les enquêteurs ont tous de la difficulté à analyser la série de meurtres du Pacifique Nord-ouest qui prend fin aussi abruptement qu'elle a commencé. Avec la volonté de tirer un sens d'une quantité incroyable d'informations, ils ont recours à la stratégie, alors innovatrice, de compiler une base de données. Ils utilisent l'ordinateur des payes du comté de King, une « grosse machine primitive » comparée aux standards contemporains, mais la seule disponible pour leurs besoins. Après avoir saisi les multiples listes qu'ils ont compilées — collègues de classe et amis de chaque victime, les propriétaires de Volkswagen nommé « Ted », les délinquants sexuels connus, etc. —, ils lancèrent l'ordinateur sur la recherche des coïncidences. De plusieurs milliers de noms, vingt-six se retrouvent sur quatre listes différentes ; l'un d'eux est celui de Ted Bundy. Les détectives compilent également une liste de leur cent « meilleurs » suspects, et Bundy est aussi sur cette liste. Il est « littéralement sur le dessus de la pile » des suspects quand l'annonce de son arrestation arrive de l'Utah.

Arrêté, il s'évade à deux reprises de prison, dont une fois de façon spectaculaire du pénitencier de Garfield dans le Colorado, le 30 décembre 1977. Le 10 janvier 1978, Ted Bundy est placé sur la liste des dix criminels les plus recherchés par le FBI. Le 15 février 1978, il est arrêté — cette fois définitivement — puis, après avoir assuré sa défense lui-même (grâce à ses études de droit et l'assistance de cinq avocats), est reconnu coupable de plusieurs meurtres et viols, grâce notamment au témoignage de Carol DaRonch, une des rares rescapées de ses attaques, et surtout aux empreintes de dents qu'il avait laissées sur le corps d'une de ses dernières victimes (sur les fesses), tuée à la résidence pour étudiantes Chi Omega à Tallahassee en Floride.

Il est exécuté sur la chaise électrique le 24 janvier 1989 à la prison d'État de Floride. Il a effectué plusieurs appels, et en tout quatre ordonnances d'exécutions seront signées. Ses avocats ont tout tenté, notamment de le faire passer pour irresponsable lors de ses procès quand il assurait sa propre défense, pour que les jugements soient invalidés. Ils ont vainement tenté de marchander avec la justice d'ultimes reports de son exécution en échange, dans un premier temps, de sa collaboration dans la recherche d'un autre tueur en série sévissant à Seattle, Gary Ridgway dit le « tueur de Green River », arrêté depuis, et, pour finir, de la révélation des lieux où il avait abandonné le corps d'autres de ses victimes.

Dix-sept heures avant son exécution, Bundy accepte de répondre, dans une interview exclusive, aux questions du Dr James Dobson, président de Focus on the Family. Il révèle que c'est la pornographie qui a nourri sa folie sexuelle : « Comme une drogue, vous conservez une excitation insatiable jusqu'à ce que vous atteigniez le point où la pornographie ne peut aller plus loin. [...] Au fond, j'étais une personne normale. J'avais de bons amis, je vivais une vie normale, sauf pour cette seule part, petite, mais très puissante, très destructrice, que je gardais très, très secrète ». Cependant, cette soudaine excuse concernant la responsabilité de la pornographie est très controversée par les biographes.

Le cas de Ted Bundy est un véritable choc pour l'Amérique, qui jusque-là considérait les tueurs en série comme des fous vivant exclus du monde : Ted Bundy était exactement le contraire, un homme qui avait tout pour réussir et dont personne ne se doutait qu'il eût pu être un meurtrier. Le jour de la sentence dans la prison Raiford, se sont rassemblées devant le pénitencier près de deux mille personnes qui célébrèrent son exécution dans la liesse. Après incinération, ses cendres sont dispersées, selon ses v½ux, dans la chaîne des Cascades.
Tags : Ted Bundy, Tueur en série, Texte
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#Posté le jeudi 11 juin 2020 05:12

Modifié le jeudi 11 juin 2020 05:31

L'hybristophilie

Atteinte d'hybristophilie, Mariya est attirée par un type d'homme très spécial.

En amour, chacun ses goûts. Pourtant, certains sont bien plus difficiles à assumer, surtout lorsqu'ils sont susceptibles de mettre en péril sa propre vie.

L'hybristophilie

C'est pourtant ce que vit Mariya, jeune femme irrésistiblement attirée par... les serial killers.

« Je dirais que j'ai commencé à être fascinée par Jeffrey Dahmer, Ted Bundy et Richard Ramirez à l'âge de 16 ans, confie-t-elle. Mais ce n'est que plus tard, après avoir lu leurs affaires, que j'ai commencé à être vraiment attirée par eux. »

Une fascination qui dépasse la simple attirance, puisque Mariya entretient avec certains tueurs en série des relations épistolaires. La jeune femme leur écrit des lettres d'amour et conserve précieusement leurs réponses. Mariya tient également un carnet au sujet de ses fantasmes, qu'elle illustre avec des photos de ses criminels préférés.

La jeune femme, qui avoue entretenir une véritable relation avec un serial killer, s'est même fait tatouer les noms de deux tueurs en série. Celui de Jeffrey Dahmer, qui a assassiné 17 hommes, et de Dylann Roof, suprémaciste blanc qui a tué de nombreuses personnes.

Interrogée par Gentside au sujet de son attirance pour les tueurs en série, Mariya avoue donc entretenir une relation amoureuse avec l'un d'entre eux. Ravie, la jeune femme écrit régulièrement à son amoureux, actuellement emprisonné. Mariya va même lui rendre visite en prison. Elle préfère cependant ne pas révéler l'identité de son compagnon aux pulsions sanguinaires.

Lorsque les journalistes lui demandent comment elle réagirait si un proche se faisait tuer par un serial killer, Mariya répond : « Je ne sais pas... Sur le moment, je serais probablement folle. »

« Mais peut-être que plus tard, lorsque le meurtrier sera en prison, je lui écrirais et lui parlerais. J'essayerais de comprendre ses motivations », ajoute-t-elle.

Mariya est hybristophile, comme de nombreuses personnes à travers le monde. En effet, il n'est pas rare que de dangereux détenus reçoivent régulièrement des lettres d'amour en provenance d'amoureuses transies. Une pratique qui porte un nom : l'hybristophilie.

Marc Dutroux, Anders Breivik ou encore Michel Fourniret ont donc le plaisir de lire régulièrement des mots doux dans leur cellule de prison. Un privilège partagé également par Salah Abdeslam, détenu dans la prison de Fleury-Mérogis.

Outre leur goût pour la violence et les meurtres, ces criminels ont tous en commun la célébrité. Leurs noms associés à la cruauté, ainsi que leur statut de prisonnier de longue durée, déclenchent chez de nombreuses femmes une réelle admiration. Qu'elles soient jeunes ou âgées, ces admiratrices n'ont alors de cesse de fantasmer sur ces tueurs.

Pour preuve, Anders Breivik, extrémiste qui a massacré froidement 77 personnes, reçoit de nombreuses lettres d'amour. Le tueur en lirait ainsi plus de 800 par mois et il serait en train de choisir, parmi ses admiratrices, sa future femme...
Tags : Hybristophilie, Article de journal, Texte
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#Posté le jeudi 11 juin 2020 04:52

Albert Fish, le terrifiant mangeur d'enfants

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Tags : Albert Fish, Tueur en série, Youtube
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#Posté le mardi 07 avril 2020 09:39

Pierre Bodein

Pierre Bodein, né le 30 décembre 1947 à Obernai (Bas-Rhin), est un tueur en série français qui, depuis 1969, alterne séjours en hôpital psychiatrique et en prison. Surnommé « Pierrot le Fou », il a un casier judiciaire faisant état de sept condamnations, dont trois en cours d'assises, notamment pour des viols avec violence.

Pierre Bodein est le onzième enfant d'une fratrie de seize, issue d'une communauté yéniche.

Il est membre d'une famille de « vanniers » (nom donné en Alsace aux gens du voyage sédentarisés) effectuera de nombreux autres séjours en prison, notamment pour vols, vols avec violence et braquages, mais également pour agressions sexuelles.

Après sa première peine de prison, purgée en 1969, Pierre Bodein, effectuera de nombreux autres séjours en prison, notamment pour vols, vols avec violence et braquages, mais également pour agressions sexuelles. En 1976, son état de santé est jugé « incompatible avec la détention ». Un responsable d'un service psychiatrique de l'époque, Michel Patris, déclare à son propos : « il était dans un état végétatif, figé, s'enfermant dans le mutisme ». Pierre Bodein avale ses excréments3 se déplace alors en fauteuil roulant et obtient de la Cotorep une carte d'invalidité à 80 %. Libéré en 1980, il reprend ses braquages. Il est arrêté en 1989 et se fait à nouveau passer pour fou. Selon le psychiatre Henri Brunner, « à cette date-là, tous les experts psychiatriques semblaient unanimes pour dire que Pierre Bodein était fou, moi y compris. Les événements m'ont donné tort. Le tableau clinique était trop spectaculaire. »

En décembre 1992, il quitte son fauteuil roulant pour s'évader par un vasistas de l'hôpital psychiatrique d'Erstein (Bas-Rhin) resté ouvert. Pendant une cavale de trois jours, il prend deux femmes en otage, avant de séquestrer et de violer l'une d'elles, braque une banque et une armurerie, force plusieurs barrages de gendarmerie, et tire sur deux policiers, en blessant un grièvement, avant d'être intercepté. Cet épisode, largement relayé par les médias, lui vaudra le surnom de « Pierrot le Fou ».

Il est condamné en 1994 à 30 ans de réclusion pour ces faits. Il est rejugé en février 1996 en appel par la cour d'assises du Bas-Rhin qui le condamne à 28 ans de réclusion criminelle (réduits[réf. nécessaire] ensuite à 20 ans en cassation[réf. nécessaire]) en 1996. Pierre Bodein adopte alors une nouvelle stratégie, et est décrit comme « un détenu modèle »2. En raison de sa bonne conduite, de ses années de détention provisoire, de confusions de peines et de remises de peine automatiques, bénéficiant d'une liberté conditionnelle, il est libéré sous contrôle judiciaire le 14 mars 2004, quelques mois avant la fin de sa peine. Il part vivre dans une caravane chez son frère, un ferrailleur de Bourgheim.

Quatre mois plus tard, il est accusé d'enlèvements, viols et meurtres sur Hedwige Vallée, 38 ans, tuée le 21 juin à l'arme blanche, Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, retrouvée le 29 juin et Julie Scharsch, 14 ans, retrouvée le 3 juillet. Interpellé une première fois le 26 juin avant d'être relâché faute de preuves, il est à nouveau interpellé le 30 juin 2004 et mis en examen. Selon certains psychiatres, ces agressions constitueraient des substituts à sa propre fille et à celle d'un de ses codétenus, avec lesquelles il avait établi une correspondance « obscène ». Il nie et se défend habilement mais les preuves génétiques sont formelles.

Le 11 avril 2007, le procès de Bodein débute à la cour d'assises de Strasbourg dans une salle annexe du tribunal spécialement aménagée pour l'occasion. La réclusion criminelle à perpétuité « réelle » (ce qui signifie en France une incarcération de 30 ans minimum, mais une possibilité effective d'emprisonnement à vie) a été requise à son encontre le 4 juillet 2007. Les jurés ont suivi l'avocat général une semaine plus tard. C'est le premier détenu en France à être condamné à la perpétuité réelle ; il sera suivi quelques mois plus tard par Michel Fourniret en mai 2008, puis en janvier 2015 par Nicolas Blondiau. Rejugé en appel devant les assises de Colmar, il est condamné le 2 octobre 2008 à la même peine6. Le 21 janvier 2010, son pourvoi en cassation est rejeté par la Cour de cassation. Sa condamnation devient définitive.

La complicité des Fuhrmann et des Remetter, un clan de vanniers, dans l'enlèvement, le meurtre et le viol de Jeanne-Marie Kegelin n'a en revanche pas été retenue alors que l'avocat général avait réclamé des peines de prison allant de 3 à 30 ans. La famille Kegelin, défendue par Wallerand de Saint-Just, a dénoncé un « gâchis dans la procédure qui l'empêche de faire son deuil. » L'avocat a d'ailleurs estimé que « ceux qui ont, par leur esprit, par leur politique et par leur abstention, permis la mort de Jeanne-Marie Kegelin sont beaucoup plus responsables que Pierre Bodein. »

Le 13 novembre 2014, la Cour européenne des droits de l'homme déclare que la condamnation de Bodein n'a violé ni l'article 3 (le condamné alléguait que la peine prononcée constituait un traitement inhumain et dégradant), ni l'article 6 § 1 (Bodein se plaignait de l'absence de motivation de l'arrêt de la cour d'assises) de la Convention européenne des droits de l'homme.

Le 22 mars 2019 Pierre Bodein transmet via son avocat une requête à la Commission d'Instruction de la Cour de Révision pour réexamen de son procès. Le 10 octobre 2019, la Commission juge cette requête irrecevable.
Tags : Pierre Bodein, Tueur en série, Texte
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#Posté le mardi 10 mars 2020 10:36

La Mort sans filtre - Peut-on s'habituer à la mort ?

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Tags : La Mort sans filtre, Témoignage, Youtube
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#Posté le mardi 03 mars 2020 12:50

Marcel Barbeault

Marcel Henri Barbeault, né le 10 août 1941 à Liancourt (Oise), est un tueur en série qui a sévi dans les alentours de Nogent-sur-Oise dans les années 1970. Il est probablement l'auteur de huit meurtres de femmes et d'un homme. Ses crimes avaient toujours lieu le soir ou tôt le matin d'où son surnom de « Tueur de l'ombre ».

Fils aîné d'un conducteur de locomotive à vapeur et d'une mère travaillant dans le textile, il quitte l'école très jeune après avoir raté son certificat d'études primaires. À 14 ans, il est engagé dans les ateliers mécaniques des « Établissements Rivière » de Creil, en tant que chauffeur de rivets. Il est C½urs vaillants puis militant JOC. À sa majorité, le 13 décembre 1960, il s'engage dans l'armée et est mobilisé durant la guerre d'Algérie où il est brancardier. À son retour, il retourne à l'usine et occupe un emploi d'ouvrier spécialisé à Saint-Gobain, il fait les trois huit. Du haut de son mètre quatre vingt il pratique la boxe et le judo en amateur et aurait voulu être parachutiste ou gendarme mais il est sujet au vertige et a échoué 8 fois au code de la route. En 1964 il se marie avec Josiane puis a deux garçons en 1966 Patrice et 1972 Laurent. Sa mère, Micheline décède d'un cancer en 1968, puis ses deux frères. À cette période il se lance dans des cambriolages. Il agit seul en mobylette sur son trajet de retour du travail, il vole notamment des armes. Les décès dans sa famille semblent être les évènements clés de sa plongée dans le crime et la violence (sa mère ayant subi l'ablation des deux seins avant sa mort, ce traumatisme aurait pu entraîner une volonté de vengeance et des rites sexuels similaires).

Le 10 janvier 1969, il commet son premier meurtre sur Françoise Lecron, le dernier en janvier 1976.

Il attaque ses victimes le long de la voie ferrée, les frappe avec un casse-tête, en réalité avec une pelle à ballast de la SNCF, leur donne un coup de poignard dans le c½ur puis leur tire une balle de carabine 22 long rifle à la nuit tombante (entre 19 et 21 h). Toutes ses victimes sont des femmes brunes selon la rumeur, tuées après les avoir longtemps épiées (pendant ses journées de congé) afin de surveiller leurs faits et gestes. Il les déshabille, sans toutefois les violer, et les dépouille de leur sac à main, fait rare chez les tueurs en série. Pourtant Marcel Barbeault est un mari et un père exemplaire de deux enfants, individu renfermé et « banal ». C'est ce comportement qui lui a permis pendant des années de passer à travers les filets de la police.

Le 10 janvier 1969, à Nogent-sur-Oise, il tire six fois sur Françoise Lecron. Elle se jette à terre et s'en sort miraculeusement.

Le 23 janvier 1969, il abuse sexuellement et tue Thérèse Adam (46 ans) dans cette même ville. Son corps est retrouvé près de la voie ferrée.

Le 17 novembre 1969, il tire sur Suzanne Mérienne dans son pavillon. Sa fille s'échappe et survit. Quand elle revient, sa mère git dans une mare de sang. Elle appelle les secours, et Suzanne meurt à l'hopital.

Le 9 janvier 1970, un homme correspondant au signalement du tueur est retrouvé mort. L'homme s'est jeté sous un train. Dans sa poche, il y a des clés tachées de plâtre. Or dans le sac du tueur, il y avait des traces de poudre qui étaient peut-être du plâtre. Sa femme l'avait dénoncé à la police, comme correspondant au signalement du tueur. Il avait été interrogé, puis relâché. Il se serait suicidé, déprimé, par la trahison de sa femme.

En février 1972 un homme trouve sa femme, Annick Delille (30 ans) morte et dénudée, tout près de chez eux.

En mai 1973, un couple de jeunes gens vont sur le parking du cimetière de Laigneville. L'endroit est célèbre pour attirer les amoureux. Le lendemain, Eugène Stéphan (24 ans) et Mauricette Van Hyft (22 ans), sont retrouvés morts à cet endroit.

Cette enquête est confiée aux gendarmes de Laigneville, alors que l'enquête sur les trois premiers meurtres est confiée à la police de Nogent-sur-Oise.

En janvier 1974, Comme tous les soirs, Josette Routier quitte son travail d'employée de banque. Elle rentre chez elle effrayée. Il est 19h30 quand la jeune femme rentre chez elle. Elle est propriétaire de son logement, situé au rez de chaussée, depuis peu. Madeleine Kill, une voisine de Josette, a entendu des tirs amortis. Le bruit de carreaux cassés qu'elle a entendu vers 16h, étaient celui du meurtrier. Ce n'est que trois jours plus tard, que le crime est découvert par une voisine qui promène son chien. Madeleine Kill a les clés de Josette Routier. Elle décide de ne pas entrer par la fenêtre, mais par la porte, en attendant son mari. Arrivés dans l'appartement, ils trouvent le corps sans vie de Josette Routier, abattue de six balles, son sac à main a disparu. En partant, le tueur a laissé des traces de bottes, taille 42, mais les enquêteurs sont toujours dans l'impasse.

En 1975, un nouveau policier débarque dans l'Oise. Daniel Neveu (34 ans) est affecté à la police judiciaire. Il sera le premier à relier tous les dossiers.

Le 25 novembre 1975, au Calvaire Saint Paul Julia Goncalves sort de chez elle vers 6h du matin, pour se rendre à son travail. Elle traverse le parc Hébert, pour aller à la gare. On la retrouve le lendemain matin, dans un cours d'eau qui traverse le parc. Elle a reçu une balle dans la tête. On retrouve son sac à main, sans argent.

Le 6 janvier 1976, Françoise Jakubowska (20 ans), est abattue d'une balle et lardée de coups de couteau. La jeune femme a ensuite été déshabillée.

Finalement, après près de 8 ans de traque, il est arrêté le 14 décembre 1976, grâce à un coup de téléphone anonyme : « Âgé de 35 ans, il mesure 1,80 m, il est marié à une blonde, il a deux enfants, pas de permis de conduire, il a fait l'Algérie, il a pratiqué la boxe et il a travaillé chez Rivière... ". Le commissaire Christian Jacob n'a jamais réussi à identifier le « corbeau » mais il a trouvé Barbeault. L'inspecteur Daniel Neveu fraîchement promu à la Police judiciaire de Creil, lui, a réussi à faire le rapprochement entre Barbeault et les meurtres, grâce à une douille de 22 LR trouvée au cimetière et à la carabine découverte dans la cave de l'accusé. Celui-ci découvre que la clé de l'énigme est le cimetière de Nogent-sur-Oise qui se trouve au centre du triangle où se sont produits tous les meurtres. De plus, le double homicide commis sur un couple a eu lieu sur le parking du cimetière de Laigneville. Or ce meurtre, bien que différent des autres, est aussi attribuable au « tueur de l'ombre ». L'inspecteur Neveu en conclut que contrairement aux autres, celui-ci n'est pas prémédité, mais est plus un meurtre "d'opportunité" et que donc le tueur se trouvait sur les lieux avant l'arrivée du couple et qu'il fréquentait peut-être régulièrement ce cimetière.

Le raisonnement du policier est corroboré par la découverte d'une balle de carabine 22LR près d'un robinet d'eau dans le cimetière. Ce robinet est situé derrière l'église, difficile à trouver et dont seuls les habitués connaissaient l'existence. Le policier décide donc de recouper les noms des lettres de dénonciation et les patronymes gravés sur les tombes du cimetière. La liste obtenue de 30 noms permet de remonter une nouvelle fois jusqu'à Barbeault. Sa mère qu'il adorait est morte d'un cancer du sein (elle décède dans les bras de Marcel après une longue agonie) et est enterrée dans le cimetière de Nogent depuis 1968.

Neveu interpelle un à un les trente suspects. Lors de la perquisition au domicile de Barbeault à Montataire le 14 décembre 1976, il est retrouvé dans sa cave une carabine sciée avec silencieux, un imperméable et différentes casquettes. L'analyse balistique révèle que l'arme est celle utilisée pour deux des meurtres. Les armes des autres homicides n'ont pu être retrouvées mais le mode opératoire similaire laisse peu de doutes sur un tueur unique. Marcel Barbeault ayant déjà été condamné pour cambriolage dans le passé, la police reprend la liste de tous les méfaits commis dans la région et en découvre un avec vol d'une carabine. Le propriétaire s'entraîne au tir avec cette arme dans son jardin, les enquêteurs peuvent donc retrouver des douilles dans ce dernier et démontrer que celles-ci ont servi à certains des meurtres. Le cambriolage est imputé à Barbeault. Les policiers peuvent également démontrer que les jours où les meurtres sont commis correspondent à ceux où Barbeault est de repos alors qu'il travaille dans une usine de la région.

Son procès s'ouvre au Palais de justice de Beauvais le 25 mai 1981 devant la cour d'assises de l'Oise. Il doit répondre de cinq meurtres dont il est accusé. Les trois autres crimes attribués à Barbeault n'ont pu être retenus contre lui faute de preuves. Il nie toujours être le « tueur de l'ombre », malgré de lourds éléments à charge et il reste très froid pendant la durée de son procès. L'avocat général requiert la peine de mort (même si celle-ci a peu de chance d'être appliquée puisque François Mitterrand vient d'être élu président de la République et a annoncé son abolition prochaine). Malgré la plaidoirie de cinq heures de son avocat maître Jean-Louis Pelletier, Marcel Barbeault est condamné le 10 juin 1981 à la prison à perpétuité. S'étant pourvu en cassation, il est rejugé en novembre 1983 par les assises de l'Oise et de nouveau condamné à la prison à vie.

Marcel Barbeault est toujours incarcéré à la prison centrale de Saint-Maur, dans l'Indre, n'ayant bénéficié d'aucune remise de peine. Il y est bibliothécaire.
Tags : Marcel Barbeault, Tueur en série, Texte
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#Posté le lundi 02 mars 2020 09:47

Albert Millet

Albert Millet, né le 2 juillet 1929 à Hyères (Var) et mort le 19 novembre 2007 dans la même ville, est un tueur en série français, surnommé « Le sanglier des Maures ». À Hyères, il a tué deux femmes en 1954, puis en 1979, ainsi qu'un homme en 2007.

Albert Millet est né en 2 juillet 1929 à Hyères. Il est battu par son père alcoolique et délaissé par une mère volage. Il abandonne sa scolarité à l'âge de 14 ans. Il connait très bien le château en ruines qui surplombe la ville, ainsi que le maquis qui l'entoure. Il s'y réfugiera notamment pour se cacher après chacun de ses forfaits. Il effectue son service militaire à Tataouine en Tunisie, et occupe le poste de tireur d'élite. Il en restera passionné par les armes.

Il s'illustre très vite sur le plan judiciaire ː
- en 1947, il est condamné deux fois à un mois de prison pour vols ;
- en 1948, il est à nouveau condamné deux fois pour vols ;
- en 1950, il est mêlé à des affaires de vol, de violence sur gendarme et de détention d'arme de guerre.

Le 5 juin 1951, il tente de tirer sur un Algérien avec un fusil. Il est interpellé par les policiers dans le maquis où il s'est caché avec son fusil.

Début 1954, à Hyères Albert Millet rencontre une jeune fille de 15 ans à la salle de bal, Paulette Dogliotti. Il en tombe éperdument amoureux. Paulette, qui est élevée par sa tante, Élisa Maggiorana, occupe un poste de domestique. Millet l'attend tous les soirs aux environs de 21 h devant la maison de ses employeurs, quand elle transporte la poubelle métallique pour la mettre sur le trottoir.

Élisa désapprouve la liaison de Paulette avec Millet à cause de sa passion pour les armes et des condamnations qu'il a déjà eues. Elle considère également que Paulette est trop jeune pour cette relation. Élisa leur interdit alors de se fréquenter, et Paulette se range à la décision de sa tante.

En mars 1954, à Hyères, Élisa boit un verre dans un bar avec son fiancé. Millet entre dans le bar et l'apostrophe mais cette dernière lui ordonne de ne plus s'approcher de Paulette. La conversation s'envenime, si bien qu'elle le gifle devant l'assemblée. Le fiancé jette Millet hors du bar. D'un ton calme, Millet émet des menaces de mort envers Élisa et Paulette.

Le 28 mars 1954, alors que Paulette sort la poubelle comme chaque soir, Millet sort son pistolet et lui tire dessus. Elle en sort miraculeusement indemne, la poubelle métallique ayant fait office de bouclier. Millet se cache alors dans le maquis et Élisa dépose plainte contre lui.

Le 3 avril 1954, à 17 h environ, Élisa Maggiorana est assise près de l'arrêt de bus devant le magasin Aux Dames de France. Millet traverse la rue, droit vers elle et lui tire dans la tête. Elle meurt presque instantanément. Il part à nouveau se cacher dans le maquis qu'il connait par c½ur, gagnant à cette occasion le surnom de « sanglier des Maures » .

Les policiers finissent par le repérer le lendemain à la gare. Il est abattu de trois balles dans le crâne. Il tombe dans le coma mais survit miraculeusement.

Son surnom « Pierrot » vient de l'analogie avec Pierrot le fou.

Le 30 septembre 1955, le procès d'Albert Millet débute à la Cour d'assises du Var à Draguignan. La défense de Millet est assurée par Maître Aymé Perrimond. Millet reconnait les faits, mais nie la préméditation. Il affirme avoir tiré volontairement dans la poubelle pour faire peur à Paulette et fait valoir qu'en tant qu'ancien tireur d'élite, s'il avait réellement visé Paulette, il ne l'aurait pas ratée. Concernant Élisa, il affirme qu'il voulait qu'elle vienne avec lui au commissariat pour qu'elle retire sa plainte. Mais il a eu peur quand elle a hurlé dès qu'elle l'a vu.

Millet est condamné à la peine de mort. Il est incarcéré à la Prison des Baumettes à Marseille. Il se pourvoit en cassation, la cour de cassation annule sa condamnation à mort pour vice de forme.

En 1956, le nouveau procès se déroule à la Cour d'assises des Alpes-Maritimes de Nice. Albert Millet est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il est alors incarcéré dans la Prison de Fresnes, puis la Prison de Château-Thierry, et à la Prison de Clairvaux, prisons dans lesquelles les conditions de détention sont les plus dures. Durant sa détention, il se comportera comme un détenu modèle. Le 12 juillet 1968, sa peine est commuée en 20 ans de réclusion.

Pendant sa captivité, il entretient une correspondance avec l'épouse d'un de ses amis, Fernande "Nande" Valentin. Elle est aide-soignante à l'hôpital San Salvadour. Elle lui rend visite au parloir de la prison. Ils entament alors une relation qui se concrétise après le divorce de Fernande.

Le 10 juillet 1973, Albert Millet obtient une libération conditionnelle.

En août 1973, comme promis, il épouse Fernande. Ils emménagent alors au 5 rue de la Croix à Hyères. Il dit que Fernande est « une sainte ». Il ne touche aux armes à feu que pour aller à la chasse. Les deux mariés sont heureux ensemble. Fernande tient impeccablement le foyer. Millet participe cependant très peu aux travaux ménagers, n'a pas d'emploi, mais effectue des petits travaux de jardinage non déclarés. Chaque mois, il respecte son obligation et pointe au commissariat pour signer son autorisation de séjour.

Le soir après son travail à l'hôpital, Fernande effectue des ménages pour compléter les revenus, le ménage ne roulant pas sur l'or. Au fil des années, Millet devient possessif, méfiant, espionne Fernande et la soupçonne d'avoir un amant. De son côté, cette dernière se plaint qu'il veut avoir des relations sexuelles trop souvent et qu'il l'empêche de dormir.

Après 22 h le 12 juin 1979, Fernande lui dit qu'elle ne veut plus qu'il dorme dans le lit, mais sur le canapé. Elle lui lance qu'elle ne veut plus entretenir un époux qui ne fait presque rien de ses journées. Comme elle ne veut pas qu'il se retrouve démuni après la séparation et tenant toujours à lui, elle lui signe un chèque de 20 000 francs pour qu'il prenne un nouveau départ. Millet se sent alors humilié.

À 5 h du matin le 13 juin 1979, Millet poignarde Fernande avec une dague, dont deux coups atteindront le c½ur. Millet se barricade dans la maison et s'alcoolise. Un peu après 9 h, il est totalement ivre et tire des coups de feu dans toutes les directions par la fenêtre de sa chambre. La maison est rapidement cernée par les policiers. Il jette des objets par la fenêtre. Il avoue son crime à la police, criant « j'ai tué une sainte », et dit qu'il veut se suicider. Après environ quatre heures de négociations avec des amis et le curé, Millet est finalement maîtrisé par les policiers.

En garde à vue, Millet déclare qu'après avoir tué son épouse, il avait décidé de se suicider dans le maquis avec son pistolet. Il a emporté son dobermann en promenade. Mais en chemin il a changé d'avis et a frappé la chienne, qui s'est enfuie. Pendant sa garde à vue, il demande à parler au Commissaire, dont le bureau se situe au deuxième étage, et tente de se suicider en sautant du palier dans la cage d'escaliers du commissariat. Les policiers le rattrapent en vol au premier étage. Dans le cadre de l'enquête, les policiers demandent l'ouverture du casier de Fernande à l'hôpital où elle travaillait. Ces derniers trouvent des brouillons d'une lettre de rupture qui n'était pas adressée à Millet, mais à un amant infidèle, ce qui laisse à penser que Millet avait dû sentir que son épouse lui échappait.

Quelques jours plus tard, le cadavre d'une chienne dobermann est découvert avec une pierre autour du cou dans un puits par un berger qui cache sa découverte, par crainte de Millet.

Le 11 mai 1981, le procès d'Albert Millet débute à la Cour d'assises du Var à Draguignan. La famille de Fernande affirme qu'il n'est pas logique que la chienne se soit enfuie ː elle se serait réfugiée chez eux, et elle aurait défendu sa maîtresse si elle avait vu Millet lui faire du mal. Ils sont persuadés que l'accusé a tué la chienne avant, et par conséquent qu'il avait prémédité le meurtre de Fernande et que le crime est donc un assassinat.

Millet qui plaide le crime passionnel est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, les jurés n'ayant pas retenu la préméditation. C'est à nouveau un détenu modèle. Sa peine est finalement commuée en 22 ans de réclusion. Il ne bénéficie d'aucun accompagnement psychologique. Il travaille pendant sa détention, et se constitue une épargne d'environ 300 000 francs de l'époque. Il bénéficie également de permissions de sortie, pendant lesquelles il séjourne dans une chambre d'un petit hôtel à Nice.

En juin 2001, au cours de sa quatrième permission de sortie, il rencontre une dénommée Gisèle à la terrasse d'un café. Il lui avoue tout son parcours criminel. Elle lui raconte qu'elle n'a qu'une pension d'invalidité comme revenus, qu'elle la dépense au casino et qu'elle est endettée. Elle l'invite à passer la nuit, au 3 avenue du Patrimoine, dans le petit appartement de deux pièces qu'elle possède.

Le 20 décembre 2001, Albert Millet obtient une libération conditionnelle. Il part alors habiter dans l'appartement de Gisèle. D'après elle, il a de grands besoins sexuels, ce qu'elle apprécie dans un premier temps. C'est également lui qui effectue les tâches ménagères. Il lui fait de nombreux cadeaux (bijoux, vêtements...), et lui donne d'importantes sommes d'argent.

L'agent de probation de Millet s'inquiète de la vitesse à laquelle disparaissent les économies de celui-ci et redoute qu'il soit en train de se faire escroquer. Millet lui répond qu'il en est parfaitement conscient et qu'il est tout a fait consentant. Millet contacte Maître Thierry Perrimond, le fils de son premier avocat, Aymé Perrimond étant mort pendant sa détention. Millet avait confié sa fortune personnelle (louis d'or, montres, bijoux...) à son avocat, qui l'avait placée dans le coffre-fort d'une banque à Toulon. Après une petite frayeur due à l'ouverture d'un mauvais casier, Maître Thierry Perrimond lui restitue ses biens.

Rapidement, Gisèle trouve Millet trop possessif et se sent surveillée par lui. Elle lui annonce par écrit qu'il doit partir de chez elle, et que leur relation prendra fin le 15 février 2002. Millet tente de l'amadouer et lui dit qu'il a caché un trésor dans le maquis près de Hyères, comprenant entre autres douze lingots d'or. Il lui propose de lui en donner la majeure partie, en échange de pouvoir rester avec elle. Elle demande à voir ce trésor avant de donner une réponse.

Le 12 février 2002, ils se rendent en train à Hyères. Millet achète un piolet d'escalade. Un taxi les dépose au chemin du Fenouillet, dans un lieu désert que Millet dit être celui où il a caché son trésor. Il commence à gratter le sol derrière les rochers avec son piolet. Gisèle réalise qu'il peut facilement la tuer en toute discrétion ici, elle panique, retourne sur la route, stoppe la première voiture. Le conducteur emporte Albert et Gisèle à la gare d'où ils repartent pour Nice, où Gisèle abandonne Millet.

Le 13 février 2002, Millet recontacte Gisèle et lui propose 10 000 francs pour pouvoir revenir vivre avec elle. Elle accepte, mais le 17 février 2002, elle lui dit de partir définitivement. Il passe quand même la nuit chez elle.

Au petit matin du 18 février 2002, Gisèle est dans son lit, Millet la frappe d'un coup de couteau de cuisine. Ils luttent, elle est coupée sous le menton. Il tente de la secourir. Elle lui dit de partir, ce qu'il fait. Elle appelle les secours qui l'emportent à l'hôpital saint Roch. Sa blessure est sans gravité. Millet se rend à l'hôpital peu après pour avoir des nouvelles de Gisèle, puis il va au bureau de son agent de probation, où il se constitue prisonnier. Il déclare n'avoir jamais eu l'intention de tuer Gisèle.

Le procès d'Albert Millet pour la tentative de meurtre sur Gisèle a lieu au tribunal correctionnel. La défense de Millet est assurée par Maître Mireille Damiano, Maître Sandrine Setton étant l'avocate de Gisèle. Millet est condamné à sept ans de prison, mais fait appel de sa condamnation. Lors du procès en appel, sa condamnation est confirmée.

En août 2007, Albert Millet est libéré. Il dispose de 30 000 euros d'économies. Il s'installe dans la chambre 4 de l'Hôtel du Soleil, à Hyères. Il fait connaissance avec sa voisine Chantal, qui loge au 1 rue Neuve. Il l'a aperçue de la fenêtre de sa chambre d'hôtel. Chantal est dépressive et a des soucis financiers. Il finit par s'installer chez elle et paye une partie du loyer. Il lui fait des cadeaux (une voiture...) et l'invite à manger au restaurant. Mais Millet est contrarié, car Chantal a un ami qui vient presque tous les jours dans leur appartement, Christian Fernandez, âgé de 41 ans. Elle lui offre l'apéritif et le repas alors que c'est Millet qui finance. Ils se disputent à ce sujet. Millet reprend sa chambre à l'hôtel et décide que Chantal doit lui rembourser une partie de son argent, soit plusieurs milliers d'euros.

Le 18 novembre 2007, Millet passe la nuit chez Chantal et insiste pour qu'ils soient seuls. Chantal ne lui obéit pas et invite Christian. Millet se couche, se relève, descend se plaindre du bruit, se recouche plusieurs fois de suite.

Le 19 novembre 2007, à 3H00 du matin, Millet, se relève et redescend. Christian l'invite à boire un verre avec eux. Millet, se sentant insulté, quitte la maison en disant qu'il va revenir armé. Christian ne prend pas sa menace au sérieux. Un peu plus tard, Millet frappe à la porte de la maison et demande calmement à entrer. Chantal ouvre la porte, il entre et tire une balle dans la cuisse de Chantal. Christian s'interpose et meurt sur le coup, abattu de trois balles. Millet s'enfuit et se cache dans le maquis. Mais le Sanglier des Maures a pris de l'âge et n'a plus ses jambes de 20 ans pour pouvoir échapper aux gendarmes. À environ 16 h 45, dans la montée de Noailles, Millet aperçoit les policiers et se suicide en se tirant une balle dans la tête.
Tags : Albert Millet, Tueur en série, Texte
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#Posté le mercredi 26 février 2020 08:09

C'est moi mdr

Aujourd'hui, nouvellement arrivée dans l'entreprise, je discute avec mon nouveau collègue durant la pause déjeuner. Son sujet de prédilection : les différentes techniques de torture qui existaient à l'époque médiévale. VDM
Tags : VDM
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#Posté le vendredi 21 février 2020 10:38

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